"> Sarah Michelle Gellar à la une des informations !
Buffy
Article paru dans StarClub n°160.
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. Tous les dix ans, une teen queen élue par ceux de sa génération se voit confier le pouvoir absolu et règne sans partage dans les coeurs des jeunes. Exception faite de Britney Spears dans la musique, aucune de ces stars n'a jamais brillé aussi fort ue Sarah Michele Gellar ! Elle se lance aujourd'hui dans un nouveau rôle sexy au ciné avec The Harvard Man. Ce qui ne l'empêche pas de continuer à chasser des vampires... en parallèle !

Succès Immédiat !
Au moment où ont été diffusés les premiers épisodes de Buffy, ma mère t moi n’avions pas le câble et je n’avais absolument pas conscience de ce qui se passait. Je téléphonais de temps en temps à la production pour savoir quel était notre taux d’audience, que j’imaginais ridiculement bas. Et tout à coup, l’étincelle ! Des amis restés à Los Angeles m’ont dit qu’il y avait des affiches de Buffy contre les vampires sur tous les bus et la presse commençait à en parler en termes très élogieux, pendant que les demandes d’interviews se mettaient à affluer !

Personnages évolutifs
Buffy est une série que les parents peuvent regarder aussi sans mourir d’ennui, il y a des sujets de discussions et des leçons à tirer. Jouer pour le petit écran n’est plus une tare – bien au contraire ! Les personnages ont le temps de mûrir, d’évoluer et les téléspectateurs de se prendre d’affection pour eux, beaucoup plus que pour des acteurs vus une fois l’an dans des films de deux heures et dans des registres souvent différents.

La différence
Buffy est universelle, en se sens que tout le monde, un jour ou l’autre découvre ce que c’est que d’être différent et laissé de côté. Comme elle, au collège, j’étais toujours plongée dans mes bouquins, et comme mon travail m’éloignait souvent du bahut, les autres se vengeaient en m’écartant pour me faire payer ma «différence». Ces années d’école sont terribles, encore plus peut-être que la vie active car, au collège et au lycée, il ne faut surtout pas se démarquer des autres mais adopter les us et coutumes du plus grand nombre ! J’en ai souffert, mais, avec le recul, j’en suis fière, car j’étais un individu à part entière, pas la prisonnière  d’un moule.

Un an d’enfer !
J’ai vécu un véritable enfer pendant un an, quand j’ai dû apprendre à vivre comme la star que Buffy avait fait de moi. J’étais perpétuellement espionnée et suivie. La célébrité est une arme à double tranchant. Il y a deux ans, tout me terrifiait. À chaque fois que j’allais dans un aéroport, je tremblais : je ne pouvais pas aller à une conférence de presse sans pleurer… Pendant 20 ans, tu vis d’une certaine façon et, du jour au lendemain, tout change radicalement et tu perds tes repères. Il faut du temps pour s’habituer à la célébrité.

Mystère Sexy
Je pense avoir trouvé le juste équilibre entre trop et pas assez sexy. Si je peux me permettre de me comparer à elles, je me sens comme ces actrices hollywoodiennes des années 40 et 50 qui suggéraient sans jamais montrer. C’est là que l’imagination su spectateur intervient et cela te rend beaucoup plus sexy à ses yeux que si tu étais perpétuellement en mini-short et décolleté plongeant, perchée sur des talons aiguilles ! En en montrant trop, on perd tout son mystère

Pas de déballage intime
J’ai absolument besoin de garder un jardin secret que seuls les amis très proches connaissent. Chacun ait comme il lui plaît, mais je ne me vois pas aller déballer ma vie privée devant le monde entier. Cela me rendrait malade ! Et puis, c’est le mystère qui te donne une certaine aura.

Regrets cinématographiques
Tourner dans le film Simplement irrésistible m’a donné une bonne leçon, car on apprend toujours en faisant des erreurs. Si c’était à refaire, je le referais. Je me suis fait des amis et cela a également été une expérience enrichissante parc e que j’ai appris qu’il ne fallait pas accepter de faire un film qui, au départ, ne te branche pas énormément, juste pour faire plaisir. Et j’ai aussi appris qu’un bon scénario et de grands acteurs ne sont pas suffisants pour garantir que le résultat ne sera pas médiocre.

Bosser pour le plaisir
Mon nouveau film The Harvard Man n’est pas une superproduction… Le film a justement failli tomber à l’eau à cause de cela ! Le budget n’a pas été débloqué dans les temps, ce qui a décalé de plusieurs mois le début du tournage, tant et si bien que j’ai failli ne plus jouer dedans. Il y a quelques années, j’aurais été malade de ne pas faire un film entre deux saisons de Buffy ! Avant je ne pensais qu’à travailler. Aujourd’hui, je suis plus sereine. Depuis Simplement irrésistible, j’ai appris que je ne devrais plus bosser pour le simple plaisir de bosser.

Un film choc !
The Harvard Man présente une vision honnête des mœurs de certains jeunes d’aujourd’hui, notamment en matière de sexe. Le film parle de thèmes comme la passion et le goût du danger dans les rapports amoureux, qu’affectionne une partie de la nouvelle génération. Il parle aussi de la façon dont les jeunes doivent gérer leur identité fac à la moralité douteuse (notamment par rapport à l’argent et au pouvoir) qui règne dans cette société et face aux tentations d’une sexualité extrémiste et des bonheurs artificiels que sont les drogues…

Briser la glace
Dans The Harvard Man, j’ai deux scènes plutôt chaudes, dont l’une que j’ai tournée le jour de mon arrivée sur le plateau. Il paraît que cela se fait souvent dans le métier pour «briser la glace» ! Je crois que Harvard Man plaira à ceux qui avaient apprécié Sexe Intentions. Là encore, le rôle que je joue est très différent de celui de Buffy (celui d’une pom pom girl qui tombe dans les bras de la mafia). D’ailleurs, si l’on me proposait d’interpréter au cinéma un personnage similaire à celui que je campe sur le petit écran, cela ne m’intéresserait pas.
 

J.-C. Fédérici
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